top of page

La monoparentalité ? Une fatalité ... non une réalité ...

4 sept. 2024

Temps de lecture : 4 min

1

12

0

Capucine Jaillon

6, Hameau de la Frégate

91650 Breuillet

capucine.jaillon@mail.com

06.18.76.25.96

 

 

                                                                       Monsieur le Premier Ministre Gabriel Attal

                                                                       Secrétariat particulier du Premier Ministre

                                                                       Hôtel de Matignon

                                                                       57, rue de Varenne 75007 Paris

 

 

 

Objet : DISCOURS SUR LA MONOPARENTALITE – Journée Internationale de la Famille

 

Breuillet, lundi 13 mai 2024,

 

            Monsieur le Premier Ministre, mesdames et messieurs les secrétaires ;

 

Tout d’abord je vous remercie de la considération que vous apportez à la monoparentalité en ce jour du mercredi 15 mai : Journée Internationale de la Famille.

 

J’ai écrit ce discours car je veux servir mon pays, et servir cette cause, en mettant mon éloquence, ma culture littéraire et ma sensibilité au service de l’intérêt collectif.

Si l’occasion m’est donnée de le lire publiquement, je veux bien honorer cette opportunité.

Je peux réduire ce texte si vous le jugez trop long, et j’en ai déjà composé une version plus succincte et qui peut-être conviendrait mieux.

 

Veuillez recevoir l’expression de mes salutations distinguées,

CAPUCINE JAILLON

 

 

 

DISCOURS SUR LA MONOPARENTALITE

– Journée Internationale des Familles

 

 

 

Monsieur le Premier Ministre, chères Citoyennes, chers Citoyens,


Je voudrais tout d’abord vous faire partager une conviction de femme et de citoyenne :

aucun parent ne se retrouve de gaiété de cœur dans la monoparentalité : seul, à élever, nourrir, soigner, chérir, entourer, choyer, bercer et éduquer son ou ses enfants pour les faire grandir vers l’accomplissement.

Ma bien-aimée grand-mère  Denise Martin née en 1905 me disait en 1995, « une femme seule avec un enfant ? mais non… ce n’est pas une famille, une famille c’est un père et une mère… » Le terme monoparentalité n’existait pas… l’idée de monoparentalité non plus…et ma grand-mère était néanmoins d’une infinie tendresse, d’une immense ouverture d’esprit et très moderne.

Je vous remercie infiniment de consacrer en cette Journée Internationale de la Famille un espace et un temps  particuliers à la monoparentalité, qui a bien évolué ces 20 dernières années.

C’est un immense honneur qui nous est fait de nous retrouver autour de ce fait de société. La  monoparentalité a été un fléau pour les femmes pendant des siècles, elle a été un indice d’indignité, de honte, de désolation, d’humiliation, de répudiation, d’opprobre, se retrouver seule avec un enfant pour une jeune femme était tout simplement insupportable pour la société.

Les exemples dans la littérature ne manquent pas.

On peut penser à Fanny de Marcel Pagnol, obligée d’épouser un homme de 20 ans son aîné, qu’elle n’aime pas,  pour favoriser la situation matérielle de son enfant, ainsi que la sienne, et surtout sauver l’honneur de la famille.

On peut penser à Fantine qui vend tout d’abord ses cheveux, puis ses dents, car elle a confié sa fille Cosette aux Thénardier, qui lui adressent une lettre indiquant que l’enfant est malade.

Alors oui Fantine vend ses dents de devant pour payer des médicaments à Cosette. On lui réclame encore de l’argent pour Cosette.  Pour finir : « Vendons le reste, dit-elle. L’infortunée se fit  fille publique. » Et voilà Je cite notre Cher Ami, notre  Grand Ami, le poète, le romancier, le penseur, l’humaniste  Victor Hugo et son œuvre destinée à défendre les hommes, les femmes et les enfants démunis, dans le célèbre roman Les Misérables que vous aurez reconnu.

Dans les années 60, se retrouver enceinte et seule, bientôt « fille mère » - quelle odieuse périphrase, teintée de mépris - était une humiliation cinglante, et il a fallu l’œuvre de Simone Veil et la loi de 1975 qui a été votée pour permettre aux femmes de se libérer de cette damnation annoncée :  la grossesse non désirée…

quelle est cette damnation qui pèse sur la femme isolée ? elle était aussi paradoxalement  un symbole de vie,  de fertilité et de promesse mais rendue impossible par les circonstances de la vie. « Aucune femme ne recourt de gaiété de cœur à l’avortement. » Merci Madame Simone Veil pour vos paroles, pour vos combats, qui ont redonné dignité et force à de nombreuses femmes.

Pour diverses raisons, je me suis retrouvée à deux reprises Maman seule avec deux garçons, les plus grands volent de leurs propres ailes. Ils ont 26 et 25 ans.

Les deux derniers ont neuf ans. Ce sont mes jumeaux, mes soleils, mes garçons chéris et adorés. Tous les quatre sont mes soleils, et je peux vous certifier aujourd’hui que les enfants de chaque famille monoparentale sont le soleil, les soleils de leur parent.

Je sais qu’il y a derrière moi une foule immense de milliers de femmes et d’hommes qui sont seuls avec leurs enfants, avec le linge, avec les courses, avec les factures, avec les sorties d’école, avec les horaires,  avec les devoirs à faire le soir, et une fois les enfants couchés, une fois le réconfort donné, une fois l’amour confirmé auprès de nos enfants, dans les bras, dans les caresses, assis sur le lit pour enfin apporter l’endormissement et le sommeil à l’enfant, et bien chacun ensuite a un rendez-vous, un rendez-vous avec la solitude .  La tâche est noble néanmoins, l’ampleur de la tâche force l’admiration et demeure dans l’ombre, tapie dans l’indifférence générale…

Aujourd’hui il est devenu possible de faire de ce rendez-vous ( vous savez celui qui suit le créneau « tornade » devoirs- bain-coucher – brosser les dents – pipi et au lit) un rendez-vous avec soi-même, loin de la honte, loin du chagrin, dans la dignité retrouvée et le courage de construire nos enfants, et la possibilité de se construire, se  reconstruire soi-même, envers et contre tout, pour offrir à nos enfants un visage riant, plein d’espoir et d’enthousiasme pour le monde de demain, celui que nous souhaitons bâtir, ensemble.

Je reviens à Fantine, douce et émouvante Fantine, qui a perdu la grâce, sans perdre la beauté… dans sa déchéance… Et savez-vous comment l’inspecteur Javert la désigne ? Oui elle est en prison pour s’être défendue, après avoir reçu une boule de neige sur ses omoplates nues, décolletées, par un officier qui voulait juste s’amuser - et bien Javert la nomme « la femme Fantine », j’ai avec moi la femme Fantine, la femme Fathia, la femme Fatoumata, et je leur tends la main, j’ai derrière moi ces hommes aussi, seuls avec un enfant, et je souhaite plus que tout qu’hommes et femmes, nous puissions nous rejoindre,

Merci Monsieur le Premier Ministre,

merci mes chers concitoyens

 

Mercredi 15 mai 2024, Capucine Jaillon


4 sept. 2024

Temps de lecture : 4 min

1

12

0

Commentaires

Share Your ThoughtsBe the first to write a comment.

06.18.76.25.96

Se rencontrer : Capucine Jaillon,

coach professionnelle

 En présentiel à mon cabinet :

75, rue de l'Ouest,

75014 Paris,

France, métro Pernéty

En visio : 

capjoiecoaching@gmail.com

EN VISIO : La grande majorité de mes coachings se déroulent désormais en visio, cela fonctionne parfaitement ;)

TARIFS : Séance à la carte ou forfait individualisé de 10 à 12 séances, payable en plusieurs fois. 1er RDV gratuit.

Preview (4).png
  • Instagram
  • Facebook
  • https://www.linkedin.com/in/capucine-jaillon-912286249/
bottom of page